lundi 29 février 2016

Magna Carta Uraniferum

Dès 715M40 le corps des Exploratores de l'Adeptus Mechanicus repéra plusieurs filons de radio-éléments rares sur Burgundia, dont le précieux Uratritium. Renseignés par un prospecteur corrompu de l'Omnimessie, plusieurs officiers de la Croisade Honorem achetèrent à bas prix les terrains les plus riches et constituèrent les premières sociétés minières de Burgundia. Les prisonniers de guerre de la Croisade fournirent une main d'oeuvre immédiatement taillable et corvéable, et l'exploitation démarra rapidement.
La Magna Carta est le résultat de négociations ardues avec le Mechanicus, et occupe une quarantaine de mètres linéaires d'archives à elle toute seule. Ce n'est rien, toutefois, à côté des avenants et des Grandes annexes, Annexes préparatoires et documents de la Loge permanente des quotas miniers, accumulés au fur et à mesure des siècles. Le tout occupe plus de 70 kilomètres de rayonnage de la spire mémoriel de Lingones IV, dupliqués dans les archives sectorielles et, selon la rumeur, sur Terra, Mars et auprès du conclave des Trois Parques.


La manœuvre ne fut pas du goût de l'Adeptus Mechanicus, et en particulier des Magos des Trois Parques, un système abritant trois puissants mondes-forges. Un conflit larvé éclata, très handicapant pour le développement de la colonie. Alors que la Croisade Honorem avait été dissoute et ses constituants éclatés entre nouveaux territoires, le Mechanicus mit en place un blocus militaire de Burgundia. Un conflit majeur faillit éclater, et le gouverneur sectoriel dut intervenir pour arbitrer la situation, non sans quelques morts préalables.
La Magna Carta Uraniferum est le résultat de cette médiation tendue : les aristocrates de Burgundia ont gardé les droits d'exploitation miniers, mais doivent écouler leurs stocks auprès des mondes forges des Trois Parques. Une loge comprenant tous les acteurs est chargé annuellement de fixer les prix, sous le regard de l'Administratum.

Ces négociations sont au cœur du travail du gouverneur Salazar, l'actuel dirigeant de la planète. Depuis quelques années les Trois Parques ont réussi à faire baisser les tarifs, et les conditions de vie des Burgundiens commencent sérieusement à se dégrader.
L'arrivée de Salazar avait pourtant amené beaucoup d'espoirs : né sur le monde de Tyran, c'est un familier du Mechanicus, et membre d'une richissime famille. Ces atouts lui gagnèrent rapidement le surnom de "Nabab de Tyran".
Quoique lourdement réprimé ces dernières années, le Techno-syndicat Uratritium continue à agiter les sous ruches ouvrières de Lingones IV.

Hélas, la situation ne s'améliora que quelques années. Aujourd'hui les émeutes des populations ouvrières se font de plus en plus courantes, et le gouvernement planétaire semble pris en otage entre le peuple, les aristocrates "Seigneurs des mines" et l'implacable Mechanicus.

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